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© Sylvain HOUPERT
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La digi, c'est quoi ???


En bref, le digiscoping consiste à associer l'optique et le numérique à l'aide d'une longue-vue et d'un appareil photo numérique (ou éventuellement d'un camescope numérique). Ces images ont été réalisées avec une longue-vue Leica Televid 77 et un Canon Ixus remplacé par la suite par un Nikon Coolpix 995. La plupart de ces images ont été prises grâce à un adaptateur bricolé pour pas cher (voir plus bas).



La digi, c'est ça


1. Avantages et inconvénient du digiscoping
2. Mes débuts et les problèmes du digiscoping
3. Résolution des problèmes
4. Choix de l'appareil photo et de la longue-vue
5. Résolution, compression, cartes mémoire, batteries...
6. Impression des photos
7. Listes de diffusion traitant du digiscoping
8. Adaptateur bricolé (l'adaptateur à 1€)
9. Retour au réflex !


Avantages et inconvénient du digiscoping

Imaginez un peu: un grossissement suffisant pour faire des gros plans sur la tête d'un oiseau situé à 5 mètres de vous. Par exemple, avec le Coolpix 995 qui possède un zoom de 4x, et avec le zoom Leica à 20x on arrive à un grossissement de 80x. Et si on pousse le zoom à fond (60x), on peut même arriver à des zooms de... 240x ! Eh oui, c'est magique, plus besoin d'affut comme avec votre 300mm argentique !
Ainsi que tous les avantages du numérique: retouche facile: récupération des sous-expositions, retrait ou ajout d'éléments, amélioration des couleurs, recadrage, choix des photos à imprimer etc.
Tout ça pour beaucoup moins cher qu'un objectif 3000mm pour votre argentique !

Les inconvénients: en fait il n'y en a qu'un: c'est assez encombrant et la photo d'oiseaux en vol est plus compliquée, mais pas impossible. Les gros oiseaux au vol en général assez prévisible sont photographiables en vol, mais n'espérez pas prendre une hirondelle, ou pire, un martinet en vol !

Mes débuts et les problèmes du digiscoping

Le digiscoping, c'est facile... il suffit d'observer avec la lunette et de poser l'appareil dessus, et laisser l'autofocus faire le boulot. Lors de mes premiers essais (depuis un magasin colmarien avec un vendeur pas sympa du tout qui n'arrêtait pas de nous dire que associer l'optique et le numérique était impossible), je suis tout de suite parvenu à de bons résultats sur les pigeons d'en face, juste en posant l'appareil (l'Ixus à l'époque) sur l'oculaire. Et un peu plus tard, une fois la lunette achetée (en Allemagne, c'est beaucoup moins cher !), à peine sortie du carton, je regarde par la fenêtre. En bas, un jeune pivert écume la pelouse du jardin. Très content, j'essaie de le digiscoper. Les conditions sont bonnes mais, l'excitation et l'inexpérience aidant, je ne parviens pas à faire de bonne photo.

En exclusivité pour vous, ma première digiscopie avec ma lunette, suivie de mon premier "bon" résultat:

Ma toute première digi ! Ma première digi... on va dire correcte !

Bon. En résumé sur ces photos vous avez à peu près un résumé de tous les problèmes que l'on peut rencontrer en digiscopie:
-Le vignettage: c'est le rond noir à bords flous autour de l'image.
-Le bougé: la photo ayant été prise à main levée, le moindre mouvement est visible sur la photo et vous la gâche.
-La surexposition/sous-exposition: le centre est surexposé par rapport au reste de l'image, probablement parce que la l'objectif de l'appareil n'était pas parallèle à l'oculaire de la lunette.
-Le décentrage: les axes optiques ne l'oculaire de la lunette et de l'objectif de l'appareil ne sont pas confondus: on le voit parce que le vignettage n'est pas centré.
-Les aberrations chromatiques (non visibles ici): elles sont dues au fait que l'indice du verre dépend de la longueur d'onde, et donc les rayons bleus et les rayons rouges par exemple n'arriveront pas au même endroit en partant du même. Bref, on peut observer des franges colorées (bleues, pourpre...) inesthétiques. Il doit également y avoir une perte de piqué sur les photos.
-Défaut de mise au point (pas le cas ici): surtout le cas lorsque l'oiseau est caché par des obstacles et quand l'autofocus n'arrive pas à "accrocher".


Résolution des problèmes

-Le vignettage: utiliser un adaptateur et zoomer jusqu'à disparition du vignettage. Utiliser un appareil avec un objectif de faible diamètre (au moins plus petit que celui de l'oculaire !).
-Le bougé: utiliser un adaptateur, le retardateur en cas de très faible lumière (pour les oiseaux peu mobiles), augmenter la vitesse d'obturation, et surtout, utiliser un bon trépied (Manfrotto par exemple), c'est à dire très stable. Si on n'utilise pas le retardateur, ne pas avoir le doigt trop lourd sur le déclencheur, ou mieux, bricoler un déclencheur souple.
-La surexposition/sous-exposition: utiliser un adaptateur pour bien mettre l'oculaire de la longue-vue et l'objectif de l'appareil parallèles
-Le décentrage: utiliser un adaptateur pour bien aligner les deux axes optiques.
-Les aberrations chromatiques: payer, taxer, raquer, allonger la monnaie... Acheter une longue-vue traitée (APO chez Leica, HD chez Swaro etc.), beaucoup plus chère qu'une non traitée. Mais ça vaut vraiment le coup, les aberrations chromatiques disparaissent et vos photos seront superbes ! Dommage, point de bricolage miraculeux !
-Défaut de mise au point: laisser l'autofocus se régler sur l'obstacle et changer la mise au point sur la longue-vue après en s'aidant de l'écran LCD (un peu hasardeux).


Choix de l'appareil photo et de la longue-vue

Il est primordial que l'objectif soit de diamètre plus petit que celui de l'oculaire de la longue-vue pour éviter le vignettage.
Ensuite, tout est affaire de préférences et autres petits "détails". Il peut être très utile d'avoir un appareil débrayable, c'est à dire où l'on peut fixer la vitesse d'obturation, l'ouverture, la sensibilité etc. car sinon l'appareil risque d'adopter une vitesse trop lente, et si l'oiseau bouge (ça arrive !!!), la photo sera floue. Un avantage de certains des Coolpix: l'écran LCD est inclinable (comme sur les camescopes numériques), c'est très utile pour ne pas avoir à se tordre le cou. Après la compacité peut être importante, tout comme l'autonomie des batteries (très bonne chez Nikon semble-t-il). Autre avantage du Nikon, il possède un filetage sur l'objectif, c'est très pratique pour fixer les adaptateurs. Les appareils à zoom externe (genre Ixus) peuvent fonctionner à condition que la taille dudit zoom externe ne change pas trop lors de la mise au point (si on utilise un adaptateur, sinon ça n'est pas gênant).
Une mauvaise expérience qui m'est arrivée deux fois avec le Canon Ixus: lorsque l'on visualise les photos sur l'appareil, le zoom externe se rétracte. Or ce même zoom était bloqué par l'adaptateur, et l'appareil n'a pas aimé: il affichait erreur E18 et était totalement planté, pas moyen de le récupérer. Donc retour au fournisseur pour réparation, et en général c'est assez long. Donc tâchez de ne pas contrarier l'appareil !

Pour la longue-vue, prenez-en une coudée (oculaire à 45° par rapport au tube), c'est plus pratique que les droites, on n'a pas à se tordre le cou, surtout quand l'oiseau est plus haut que nous.
Si vous avez le budget nécessaire, n'hésitez pas à investir dans une longue-vue traitée, ça vaut le coup pour les photos (pour l'observation pure, j'en suis moins sûr...).
Et prenez un pied assez robuste pour qu'il soit stable même par fort vent. Un système d'attache rapide peut également être très utile pour éviter de perdre du temps lorsqu'on repère un oiseau à observer.

Le prix: tout dépendra de vos choix... on est très bien équipé pour un budget total normalement inférieur à 3000 euros (20000 francs pour ceux qui auraient encore un peu de mal avec les euros !). Par exemple 2250 euros pour la longue-vue et le trépied, quelques centaines d'euros pour un bon appareil photo numérique (en sachant que plus vous attendrez plus vous aurez un meilleur appareil pour le même budget, grâce ou à cause des progrès rapides de tout ce qui touche au numérique, mais il faut bien se décider un jour !). Ca fait une somme... deux possibilités: soit "quand on aime on ne compte pas", soit on se renseigne à l'étranger pour trouver les meilleurs prix (Allemagne pour Leica par exemple, Andorre est beaucoup moins cher aussi je crois). Beaucoup de pays étant passés à l'euro, les choses sont encore plus simples !

Résolution, compression, cartes mémoire, batteries...

Attention, le digiscoping peut vous faire attraper la photomania ! C'est à dire des dizaines de photos à l'heure... ben oui, en numérique ça ne coûte rien et ça multiplie les chances d'en avoir quelques unes correctes dans le tas (il ne faut pas se leurrer, il y a tout de même beaucoup de déchet, sauf par d'excellentes conditions). Donc toutes ces photos, il va bien falloir les stocker. Les cartes mémoire sont là pour ça ! La taille de l'image sur la carte mémoire dépend à la fois de la résolution choisie (en Mpixels) et du taux de compression choisi ( faible, normal, fin par exemple). En 2 Mpixels avec un taux de compression normal, elles font autour de 300-400 Ko, en 3 Mpixels, elles font environ 600Ko en normal, plus d'un Mo en qualité maximale. Pour ce qui est de la compression, je ne suis pas sûr qu'il soit réellement utile de se mettre en qualité fine, la qualité normale me suffit largement; mais le faible taux de compression est à proscrire si l'on désire imprimer les clichés.
En ce qui concerne la capacité des cartes mémoires, tout dépendra de votre choix concernant la résolution et la qualité des photos... et de votre propension à appuyer sur le déclencheur ! Une carte de 128 Mo devrait faire l'affaire, avec 256 Mo vous serez tranquilles dans tous les cas. Cependant il faut savoir que plus la capacité est importante plus l'enregistrement est lent. Et plus l'image est lourde (en Ko) plus elle est lente à être enregistrée.
Les batteries sont de qualité très diverse semble-t-il. Celles du Coolpix me donnent entière satisfaction (200 photos sans problème). Attention, la durée d'utilisation possible d'une batterie varie très fortement avec la température: beaucoup de batteries sont vides rapidement dès qu'il fait froid. C'est pourquoi il peut être utile d'avoir deux batteries (chargées !) sur soi lorsque l'on part en balade.

Impression des photos

Que les mauvaises langues se taisent ! Le numérique arrive à maturité, les labos numériques se développent, et la qualité est irréprochable, à condition bien sûr que la photo de départ le soit également ! Un labo en ligne qui me plaît bien: http://www.photoways.com/part/photim/. Avec une photo originale de 2 millions de pixels, on peut imprimer jusqu'en format A5 très bien, voire A4 mais on voit quand même que la résolution de départ n'était pas suffisante. Avec 3 millions de pixels, le A4 est nickel, et après avec 4,5 ou 6 Mpixels, je vous laisse imaginer, ou rêver !

Les listes de diffusion traitant du digiscoping

Elles ne sont en fait pas uniquement dédiées au digiscoping mais à la photo ornithologique. Sur ces listes vous pourrez, dans l'ordre chronologique, apprendre, partager vos photos et conseiller... Plusieurs centaines de personnes y sont abonnées, parfois complètement néophytes, parfois au contraire professionnelles de la digiscopie. Mais il s'y trouve également de fameux ornithos qui se feront une joie de vous aider à identifier un pouillot, une rousserolle ou un bécasseau.

Les deux listes les plus actives:

-Photornitho (liste francophone)
-Birds-pix (liste anglophone)

Voila les deux listes les plus importantes et les plus actives, mais il en existe de nombreuses autres plus ou moins actives (rechercher sur Yahoo ! Groups).

Adaptateur pour Nikon Coolpix sur Leica Televid


Cet adaptateur n'est certainement pas la Roll's des adaptateurs mais il a le mérite de ne rien coûter, et de satisfaire à mes besoins, à savoir observer 95% du temps et pouvoir rapidement être opérationnel pour la photo (en 2 secondes). Je ne connais pas les adaptateurs du commerce et je ne les ai jamais essayés donc je n'en parlerai pas...

Ce dont on a besoin :

-un adaptateur 28-37 (bague en métal, voir plus loin)
-des pastilles fixantes double-face suffisamment résistantes pour supporter le poids de l'appareil photo (Uhu Fix par exemple)
-un bouchon d'aérosol de diamètre suffisant (la mousse à raser Mennen marche bien !)
-du scotch
-un fil de plastique d'une vingtaine de centimètres et de diamètre 1mm.

Le plus difficile est de percer le bouchon d'aérosol en son centre au diamètre de l'appareil photo. Il faut qu'après cette opération on puisse adapter l'appareil photo dans ce trou sans qu'il y ait trop de jeu.

Ensuite il faut découper les pastilles adhésives assez finement pour pouvoir les coller sur le bord intérieur du bouchon. Il est préférable de superposer deux pastilles pour avoir une plus grande épaisseur.

Adaptateur digiscopie à 1€

Après, il faut déposer l'adaptateur sur la face non collée des pastilles (diamètre 28mm orienté vers l'extérieur !), à l'intérieur du bouchon, en veillant à bien le centrer (car sinon, il est très difficile de le décoller et il faudrait recommencer les collages).

Enfin, il faut découper les fils de plastique en petits morceaux de 3.5 cm pour les scotcher sur le bord vertical intérieur du bouchon. Ces fils permettent d'éviter le basculement de l'appareil, donc sont à disposer régulièrement (en carré par exemple pour quatre fils).

Adaptateur digiscopie à 1€

Et c'est tout ! L'adaptateur se visse très simplement sur le Coolpix et il faut juste enfiler le tout sur la longue-vue pour pouvoir prendre les photos (rabattre l'oeilleton au préalable).

Retour au réflex !


Après des dizaines de milliers de photos au compteur, mon valeureux Coolpix 995 est toujours gaillard, mais... mais les limites de la digiscopie, en particulier pour les photos d'oiseaux en vol, le manque de réactivité en général et la baisse des prix sur le marché du réflex m'ont conduit inévitablement au retour vers ces derniers, désormais numériques.
Mon choix, à la fin de l'année 2006, s'est porté sur le duo Canon EOS 400D + EF 100-400mm f/4.5-5.6L IS USM.
Canon essentiellement pour des raisons financières, je trouvais Nikon plus cher à qualité égale.
Le 400D pour son antipoussière intégré (bien pratique et qui fonctionne bien), et ses 10 MPix toujours utiles pour recadrer des photos prises d'un peu loin.
Le 100-400mm plutôt qu'une focale fixe pour sa distance de mise au point minimum de 1.8 mètres, ce qui m'autorise les photos d'insectes. Aussi pour sa polyvalence, même s'il est certain que je l'utilise essentiellement en position 400mm. Son poids n'est pas excessif et le stabilisateur est assez bluffant.
Reste que selon certains forums (fora ?), ce zoom ne serait pas parfaitement adapté au 400D dont les photosites seraient trop petits. Je n'ai pas d'avis sur la question, n'ayant pas comparé ce zoom sur d'autres boîtiers.
En tous cas, le plaisir de faire de la "vraie" photo est retrouvé, si bien que je ne pratique plus la digiscopie qu'exceptionnellement.

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